Berthe Muller vit avec Gerhard Kuntz. Ils sont de Sarrebruck, ont 58 et 64 ans, tous les 2 sont fonctionnaires, elle dans la police , lui dans la justice.
Ils n’ont pas eu d’enfants, et ils adorent leurs neveux et nièces, qu’ils emmènent toujours avec eux en été pour les grandes vacances. Ils partagent ainsi en famille des moments de vie formidables, des moments de rires, de découvertes, de détente, de lâcher-prise. Et de transmission.
Les week-end en cours d’année sont consacrés eux aux sorties culturelles, aux amis, à la détente.
Aujourd’hui dimanche ils passent la journée à Metz. C’est la mi-mars , le temps est moyen, plutôt frais et humide. Ils déambulent dans les rues, ils connaissent bien Metz et aiment cette ville si française et si « germanique » en même temps. Ils quittent le vieux centre historique, descendent sur le chemin en bordure de la Seille. Ils observent un héron, saluent les pêcheurs, et décident de rejoindre un pont qui conduit vers une église qu’ils ne connaissent pas.
La façade de l’église est classique, 18 ou 19eme siècle. Elle est grande, et malheureusement fermée.
La visite sera pour une prochaine fois.
Tout près de l’église, une médiathèque avec du monde à l’intérieur ! La médiathèque est ouverte un dimanche, quelle chance. Ils y entrent, parcourent les rayonnages de livres, de cd, de films, et ne sont pas dépaysés : la culture elle aussi est mondialisée.
Ils s’attardent sur un accrochage de tableaux, des lithos plutôt sympas, et détaillent le panneau d’affichage et les brochures à disposition, présentant les évènements culturels à venir de Metz et sa région. Metz est riche de culture, le programme des concerts à l’arsenal ou à l’opéra théâtre est alléchant, et il y aussi bientôt un salon du livre. Pourquoi ne pas prendre un hôtel le premier week-end d’avril pour aller à un concert et visiter le salon du livre ? L’opéra « La Sonnambula » de Bellini est justement à l’affiche, ils l’avaient vu à l Opéra de Florence en juillet 1999, et tellement aimé ! Leur nièce avaient joué les somnambules en rentrant du spectacle, ils avaient tellement ri. Et aujourd’hui encore, à chaque fois qu’ils revoient Guilhemine, ils évoquent les délires dans leur location de vacances florentine à déambuler les bras tendus dans le noir.
Une fiction écrite par Frédéric, participant à l'atelier d'écriture à la manière de Sophie Calle #1 animé par Jérémy Bracone, suite à une filature dans la médiathèque Verlaine dimanche 20 mars.